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juillet 1974, la revue mensuelle "Echappement" proposait l'essai de la Mexico. Voici l'intégralité et les photos de cet article.
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UNE FANTAISIE BIEN TENTANTE : Ce n'est pas une nouveauté. Pour courir, elle n'est pas la meilleure acquisition : en groupe 1, elle n'est pas compétitive dans la classe allant jusqu'au à deux litres où les Alfa dictent leur loi. Pourtant, la Mexico est toujours aussi jeune, toujours aussi amusante, toujours aussi vive de caractère et elle a toujours... les mêmes défauts car chez Ford, on semble se refuser à faire bénéficier les voitures de série des enseignements de la course. Un bon emballage... la base du commerce, La Mexico a une « bonne gueule ». Des bandes par-ci, des rebords sur les ailes par là et il n'en faut pas plus pour rappeler les groupes 2 des circuits où du RAC (le rallye d'Angleterre). L'habitacle, uniformément noir, a reçu une instrumentation du tableau de bord très complète même si une partie n'est pas lisible, En prenant place au volant et en conduisant, on est agréablement surpris par l'excellente position de conduite. Les commandes sont bien disposées et précises : seul l'embrayage peut paraitre un peu dur. Un bon moteur.., l'un des atouts Le premier, c'est son moteur : le traditionnel Ford culbuté,
ici en version 1600 cm3 qui développe 86 ch DIN à 5500t/mn. Malgré de sérieux ennuis
de bougies qui fondaient et abîmaient le bas moteur sur les premières Mexico, ce moteur
peut être consideré comme solide. De toute façon, à 90km/h même un tracteur tiendrait encore
bien la route ! Un comportement intéressant.. Sur sol sec, le comportement est idéal pour le genre de
clientèle auquel se destine la Mexico. En effet, on fourrait reprocher à la Mexico
d'avoir une imite pas très reculée. C'est vrai, la Mexico dérape assez vite et c'est à
notre avis un gage de sécurité car une fois la limite atteinte, l'attitude est saine. La
Mexico a une légère tendance naturelle au sous-virage et disons même que la plupart du
temps elle est parfaitement neutre. Ce comportement s'accompagne d'une facilité pour
survirer dès que l'on touche ensuite à l'accélérateur. Que voulez-vous de mieux ? Pour
s'amuser, pour apprendre à conduire, tout cela est parfait et la Mexico est franche. Sur
le mouillé, on ne peut malheureusement pas être aussi catégorique. Là encore, nous devons faire une comparaison. Pourquoi BMW
fait-il un bon produit au niveau de la série et pourquoi Ford semble-t-il s'en
désintéresser? C'est là que l'on mesure la fragilité des réglementations de la course
automobile... On peut dire qu'en 1974, Ford s'est fait le champion du détournement des
réglements : véritable moteur de Formule 1 sur les Capri groupe 2, déplacement des
trains arrière et avant pour un meilleur centrage des masses alors qu'un innocent avait
simplement inscrit dans le réglement que l'on n'avait pas le droit de changer
l'empattement etc. etc. etc. Nous sommes en admiration devant ces Capri 3 litres ou une
Escort Broadspeed mais bon sang que l'on améliore un peu la série grâce à la course !
Par contre, la Mexico devient très intéressante lorsqu'il n'y a plus d'adhérence du
tout comme en tout terrain où sa robuste suspension ,Mac Pherson avant et son essieu
arrière rigide résistent parfaitement. Par contre,
l'ensemble de bruits résidant au niveau de la suspension avant est parfaitement
désagréable ainsi que les violentes réactions et vibrations dans le volant. A noter que
nous avons essayé d'autres Mexico qui faisaient autant de bruit mais n'avaient aucune
vibration dans le volant. La Mexico est alléchante par son style et même par des
qualités techniques au niveau du groupe motopropulseur, de la précision des commandes...
Elle sait être amusante, et même efficace, sur le sec. Mais elle pêche par sa finition,
par son manque de confort par ses bruits parasites à l'avant entendus sur toutes les
Mexico... A vous d'essayer et d'avoir le dernier
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