

Le Wembley-Mexico (Londres-Mexico)
est l'épreuve routière la plus longue qui n'ait jamais été organisée :
16 000 Miles (25 750 km ).
96 voitures ont pris le départ à Wembley le 19 avril 1970. Une semaine
plus tard, 71 d'entre elles pouvaient s'embarquer à Lisbonne, terme du parcours européen
sur le bateau qui allait les transporter à Rio de Janeiro.
Le départ de Wembley avait attiré un public assez
nombreux, beaucoup moins cependant que pour Londres Sydney. En dehors des voitures
d'usine, beaucoup de véhicules privés portaient les signes d'une préparation soignée,
mais certains en revanche trahissaient l'inexpérience de leurs pilotes, au point d'en
être risibles parfois si l'on ne songeait pas que leur inadaptation risquait d'avoir des
conséquences dramatiques pour l eurs équipages.

Les plus inattendues étaient peut-être le Buggy conduit
par l'excellent pilote Ray Calcutt et les deux Rolls Royce. L'une était une Silver
Cloud apparemment très standard, elle était menée par trois gentlemen qui affichaient
leur conviction de n'avoir pas à y toucher si ce n'est pour la laver à Mexico...
Première fausse note : la traversée de Londres et
de ses environs se faisait à une moyenne inutilement difficile, de sorte que de
nombreuses voitures se firent prendre par les radars de la police, et que plusieurs
devaient être pénalisées dès Douvres, dont une des Moskvitch soviétiques.
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Parc fermé à Monza (Italie)

Ensuite la randonnée à travers la Belgique, l'Allemagne
et l'Autriche ne présentait pas de problèmes, se faisant en majorité sur autoroutes.
Mais dès l'arrivée dans les pays de l'Est nombre de concurrents parmi les plus mal
préparés commençaient à connaître des ennuis
Dans ce prologue européen, c'est la traversée de la
Yougoslavie qui présenta les plus grosses difficultés, avec en particulier une
longue et difficile étape sélective dans laquelle se dessina une première ébauche d'un
classement qui ne devait plus guère changer ensuite

Colin Malkin - Hudson Evans au départ de Wembley

Accident de Colin MALKIN en Yougoslavie
( FTW 47H ).
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Colin Malkin, l'un des vainqueurs de Londres
Sydney, devait abandonner lorsque son Escort heurtait un camion venant en sens inverse. La
voiture était détruite mais l'équipage indemne. C'est également avant Belgrade que les
Français Célérier et Gauvain connaissaient leur premier malheur en cassant le
pare-prise de leur Porsche... |
Colin Malkin, l'un des vainqueurs de Londres Sydney, devait
abandonner lorsque son Escort heurtait un camion venant en sens inverse. La voiture était
détruite mais l'équipage indemne. C'est également avant Belgrade que les Français
Célérier et Gauvain connaissaient leur premier malheur en cassant le pare-prise de leur
Porsche...
Les premiers ennuis des
Escort avant de quitter l'Europe... |
Mikkola / Palm |
la voiture a sauté un pont en Yougoslavie mais
est retombée sur ses roues... pas de dégâts |
Aaltonen / Liddon |
carter de boîte éclaté. Changé à Monza |
Clark / Poole |
tonneau en Serbie mais ils ont pu continuer
après être allés chercher de l'essence à pied car le réservoir s'était vidé!..
voiture remise en état à Monza |
Makinen / Staepelaere |
entraînement du distributeur cassé et arbre à
cames voilé. réparé à Monza |
Principales villes étapes européennes (liens
Wikipedia en anglais)

Le road book en deux livrets
(le premier a appartenu à l'équipage
Tyrrell/Moore sur Hillman, le second
à un commissaire de la course)
- London, Angleterre
- Douvres,
England
- Boulogne-sur-Mer, France
- Mannheim, Allemagne
- Munich,
Germany
- Vienne,
Autriche
- Budapest, Hongrie
- Belgrade, Serbie
- Sofia,
Bulgarie
- Trieste,
Italie
- Venise,
Italy
- Gênes,
Italy
- Toulouse, France
- Pau,
France
- Burgos,
Espagne
- Salamanque, Espagne
- Lisbonne,
Portugal
Principales villes étapes
sud-américaines (liens Wikipedia en anglais)
- Rio de Janeiro, Brésil
- Buenos Aires, Argentine
- Bariloche, Argentine
- Santiago, Chili, Chili
- La
Paz, Bolivie
- Lima,
Perou
- Cali, Colombie
- Panama City, Panama
- San José, Costa Rica
- Mexico City, Mexique
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- Les étapes
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Wembley Samedi 19 avril |
Lima 20 mai
ES9 Route des Incas |
Sofia Mardi 22 avril
ES1 Montenegro
ES2 Serbie |
Cali 21 mai
ES10 Equateur |
Monza Mercredi 23 avril
ES3 San-Remo
ES4 Alpes de Haute-Provence |
Panama City 25 mai |
Lisbonne Vendredi 25 avril
ES5 Portugal |
Fortin 26 mai
ES11 Costa-Rica
ES12Mexique |
Montevideo 11 mai
ES1 Pirana
ES2 Rio Grande
ES3 Uruguay |
Mexico City 28 mai
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Santiago du Chili 13
mai
ES4 Pampas
ES5 TransArgentine
ES6 Chili
ES7 Gran Premio
ES8 Bolivie
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Video d'époque :
à bord de FEV 1H (1'47) |

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les voitures débarquent à Rio

R. Clark / A. Poole (cliquez pour
agrandir)
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- "De toute manière. Le Brésil ne comprend absolument rien à
cette épreuve. Ici, on sait seulement que des excites s'amusent de temps à autre a
tourner en rond avec des voitures sans ailes qui font beaucoup de bruit. Cette information
est parvenue sous toutes réserves sur les rives accablées de chaleur de la plus belle
baie du monde." (un journaliste français)

Reportages dans la presse française (Sport-Auto)

les résultats des spéciales américaines

la dernière page du road-book..
direction Mexico et l'Aztec Stadium !

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La Triumph de l'équipage Cowan-Coyle
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Dans la presse sud-américaine (11 mai 1970)
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Triomphe FORD
Commencé avec le feu d'artifice tiré par Citroën en
Yougoslavie, le marathon Londres-Mexico s'est terminé sur un succès complet de Ford.
Outre qu'elles ont enlevé le classement général, cinq des sept Escort engagées par
l'usine figurent parmi les huit premières voitures classées, les deux autres n'ayant
été éliminées que sur accident.
Victoire d'une équipe et d'une marque, mais triomphe d'une
organisation et d'un homme : Stuart Turner, le directeur sportif de Ford le Ken Tyrrell
des rallyes. Le secret de sa réussite est simple : Il avait réuni les meilleurs pilotes,
les voitures les mieux préparées. Il avait mis sur pied la meilleure assistance,
s'appuyant sur le concours des réseaux Ford locaux.
On a pu reprocher aux Escort, d'avoir du leur succès en grande
partie à l'efficacité de leurs mécaniciens, d'avoir subi en cours de route de
nombreuses interventions mécaniques - souvent à titre préventif d'ailleurs. C'est peut-
être vrai, encore que la voiture gagnante, celle de Mikkola, et ce fut tout l'art et le
mérite de son pilote, n'ait connu pratiquement aucun incident. Mais cela reflète au
moins - et parmi d'autres - une qualité Importante de ces voitures : leur facilité
d'entretien et de réparation.
Chez Ford, un pont AR complet pouvait se remplacer en moins d'une demi-heure,
ses concurrents ne pouvaient en dire autant.
Il faut dire aussi que le bruits les plus fantaisistes (mais certains se sont avérés
fondés) ont couru sur l'équipe Ford. On la soupçonna notamment d'avoir préparé
astucieusement les Escort pour qu'un démontage rapide de certaines parties de la
carrosserie permette aux mécaniciens de réparer discrètement certains éléments à
travers les mailles du grillage de plusieurs parcs fermés...
Le film tourné à cette occasion montre d'ailleurs avec quelle.."assiduité"
l'équipe d'assistance suivait et conseillait les pilotes lorsqu'au cours des spéciales,
ils étaient contraints à assurer eux-mêmes, la maintenance mécanique.
Pour Citroën par contre la défaite a été totale.
Après avoir donné beaucoup d'espoirs dans la première partie du rallye les voitures
françaises subirent d'abord le lourd handicap de l'élimination de Trautmann, puis
disparurent une à une, victimes de leur poids excessif et à l'inverse des Ford, de leur
complication mécanique qui rendait la tâche de l'assistance difficile.
Le décès de ldo Marang venait finalement jeter une ombre tragique
sur un bilan déjà lourd. A la décharge de Citroën, Il faut dire que l'entreprise
n'avait été tentée que tardivement, avec des moyens limités, et un peu sous la
pression des pilotes - qui n'étaient pas en outre, les véritables vedettes
professionnelles qui auraient pu s'opposer aux Mikkola et autres Aaltonen.
- FLORILEGE ESCORT : (merci notamment à Augusto
Basigaluz -Uruguay- et à Juan Mauleon - Espagne- pour
la recherche et l"envoi de ces photos)




Clark au départ de San-Remo

Supporters au Brésil



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des itinéraires très dangereux |

L'arrivée dans les rues de Mexico-City
comme à la parade.. |
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- Tous derrière...et lui devant !



le dream team ! Cliquez
pour agrandir
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Graham Hill est lui-même venu féliciter les vainqueurs
Cliquez pour agrandir
la fiesta..
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Classement (10
premiers)
FIVE FOR FIESTA
L'histoire en images des 5 rescapés
du Londres-Mexico 1970




Video : Londres-Mexico historique 1995
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